Traces et traque sur le web…
En octobre 2000 l'enquête sur le futur numérique de l'UCLA (université de Californie de Los Angeles) révéle que 64 % des internautes américains s'estiment surveillés sur le Net.
Pour s'en convaincre rien ne vaut la démonstration sur http://www.cnil.fr/ "Découvrez comment vous êtes pistés sur Internet" : de votre adresse IP, à votre DNS, au système d'exploitation de votre ordinateur, jusqu'au nom de code de votre navigateur et la page d'où provient cet hyperlien que vous venez de faire.
Pas convaincu ? http://privacy.net/anonymizer/ pistez : votre processeur, sa mémoire vive, ses freewares, ses cookies, toutes les adresses IP qui passent sur votre serveur, les infos du domaine auquel appartient l'adresse IP, le chemin détaillé de votre connexion…
C'est toute cette technologie qui rassemblée permet un archivage susceptible d'identifier tout un chacun !
Des cookies aux web bugs
La faute à qui ? Aux cookies principalement. Pour aller à l'essentiel on peut dire qu'un cookie est une collecte d'infos récupérables pour vous reconnaître. Infos déposées et enregistrées dans un fichier texte sur votre ordinateur par un serveur web marchand. Chaque fichier (cookie) étant reconnaissable par le serveur responsable de sa mise en place. Bien qu'inoffensifs, l'utilisation détournée qui peut être faite des cookies est elle, plus inquiétante.En croisant différentes technologies certaines entreprises peuvent se constituer une véritable banque de données. Et identifier de façon nominative les internautes avec nom, adresse, situation familiale et professionnelle, revenus, centres d'intérêts, religion, appartenance politique, etc… Mais le vrai fléau ce sont les web-bugs. Ces mouchards sont de micro-espions sous forme de programmes informatiques installés à votre insu dans votre ordinateur. Et qui y agissent dans la plus parfaite discrétion… L'intérêt ? S'infiltrer dans n'importe quel ordinateur et subtiliser des carnets d'adresses électroniques. Ou encore, pour des firmes de marketing direct, connaître à travers les fichiers des internautes : leurs sites privilégiés, leurs achats, leurs contacts. La société Intelytics a démontré récemment aux parlementaires américains l'étendue de ce phénomène. Sur les 50 millions de pages analysées par ses soins, 1/3, soit 16 millions comporteraient de tels micro-espions !
Espionnite aiguë et e-mail
Les e-mails font eux aussi l'objet d'une espionnite aiguë. Les adresses sont le plus souvent récoltées dans les forums ou sur les sites de petites annonces. Dans quel but ? Le spamming, envoi massif de courrier indésirable. Sous forme d'e-mails publicitaires il pose de sérieuses questions face à la protection de la vie privée. Mais le plus grave reste l'espionnite autorisée des e-mails. Avec cette nouvelle législation anglaise en vigueur qui autorise les employeurs à fliquer les e-mails de leurs employés au travail.
On le voit le droit du Net en ce qui concerne le respect de la vie privée en est à ses balbutiements. Pour l'heure, chaque pays ébauche une jurisprudence et des systèmes de protection qui lui sont propres…
Concernant les web-bugs, les parlementaires américains devraient dans les prochains mois étudier sérieusement cette technologie afin, si besoin est, de la rendre illégale. En attendant ce jour, Intelytics proposera très bientôt Personal Sentinel ! Un système de prévention offert aux internautes américains. Objectif : détecter la présence de web-bugs sur les sites.Un programme espion pour espionner les espions, en somme !
En attendant les produits miracles...Protégez-votre Pc!